La nouvelle surprend par la violence des mots employés et l’agressivité inhabituelle de Steve Jobs. Récemment au coeur d’un buzz pour l’annonce de la tablette iPad, le patron d’Apple a fait plusieurs déclarations étonnantes sur ses concurrents et partenaires Google, Adobe et Sony. Chacun y prend pour son grade en raison des stratégies commerciales opérées par les différentes compagnies.
Round 1 : Google
« Nous ne nous sommes pas attaqués au marché de la recherche sur le Web. C’est eux qui se lancent dans la téléphonie. Qu’on ne s’y trompe pas : ils veulent tuer l’iPhone, et on ne les laissera pas faire. Leur mantra, là, “Don’t be evil”, c’est de la merde. »
En version originale, cela se finit par la devise de Google remanée : « Don’t be evil? A load of crap ». Ceci pour commenter l’arrivée de Google sur le marché de la téléphonie mobile avec le Nexus One, conçu pour tuer l’iPhone.
Round 2 : Adobe
« Ce sont des fainéants. Il ont tout ce qu’il faut pour faire des choses intéressantes, mais ils refusent de le faire. Nous n’utilisons pas Flash [sur l’iPhone et l’iPad], parce que ce format est bugué. Lorsqu’un Mac plante, c’est à cause de Flash. Bientôt personne n’utilisera Flash, le monde va adopter le HTML5. »
Le Flash n’est pas exempt de défauts mais surfer convenablement sans prise en charge de ce plugin est tout simplement impossible. Apple refuse de l’implanter dans ses iPod / iPhone / iPad et cela fait grincer des dents bon nombre d’utilisateurs, le format HTML 5 n’étant pas encore très utilisé sur le web.
Round 3 : Sony
« Son logiciel, c’est le bordel »
En parlant des technologies Blu-Ray que Steve Jobs ne souhaite apparemment pas intégrer dans ses ordinateurs fixes et portables.
Microsoft ne semble plus être l’ennemi numéro un d’Apple qui voit en ses partenaires de potentiels parasites nuisibles. Mais comment cela va-t-il évoluer ? Le moteur de recherche Bing par défaut dans Safari ? Faire patienter ses clients mobiles jusqu’à la démocratisation du HTML 5 ? Rester sur une technologie vieillissante DVD en attendant le successeur du Blu-Ray ? Il est clair que ces déclarations sont très mauvaises pour l’image et l’aura d’Apple et de Steve Jobs, aussi bien pour les contradicteurs que pour les inconditionnels déjà déçus par la tablette iPad. Failed.