Avec une campagne de publicité sur les ondes de Radio France, Greenpeace tient à sensibiliser les Français aux méfaits de l’énergie nucléaire sur le portefeuille. Peut-être parce que l’argument écologique ne suffit pas à convaincre les masses, l’ONG veut défendre ses intérêts en déclarant que les énergies renouvelables coûteront moins cher que le nucléraire. C’est l’objectif du mini-site Mafacturedufutur.com.
Parler argent est certainement plus concret que d’apporter des théories de désastre écologique. Avec Ma facture du futur .com, Greenpeace montre que les prochaines factures en énergie nucléaire seront très salées et qu’on devra toujours dépendre d’une énergie propre. Opposé à cette idée, le « projet E » (transition énergétique sur vingt ans) proposer de ne plus utiliser de nucléaire d’ici 2032.
Le combat est honorable mais l’argument économique est-il réel dans cette comparaison entre « facture nucléaire » et « facture projet E » ? Les coûts annoncés semblent tirés d’un chapeau (il faudrait 78 milliards pour entretenir le parc nucléaire français) mais ce sont les textes qui sont les plus frappants :
- d’un côté le nucléaire implique les conflits en Afrique, tue des gens et notre planète en précisant que ce sera l’inconnu pour nos enfants
- de l’autre côté, la transition énergétique Greenpeace est respectueuse de l’environnement, ne coûte pas cher et contribue au bonheur des hommes
Des arguments un peu trop faciles pour être pris au sérieux. Certes, le nucléaire comporte de nombreux risques mais la dépendance énergétique ne pourra pas se faire sans investissements coûteux, il ne faut pas annoncer que l’énergie sera moins chère à l’avenir. Il ne faut pas oublier que si l’économie d’énergie est aussi avancé comme argument, la demande sera de plus en plus forte avec le développement des voitures électriques (constructeurs français en tête) et le sur-équipement multimédia (ordinateurs, tablettes).
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