Peu de personnes sont au courant des réels effets des drogues sur notre cerveau. Arte avait diffusé fin d’année dernière des documentaires à ce sujet, passés inaperçus du grand public. Aujourd’hui, les Verts qui veulent remplacer Jacques Chirac ont au programme une légalisation du cannabis. Bonne ou mauvaise chose, chacun y va de son avis et là ne sera pas le sujet.
Voici un petit topo des drogues assez facilement trouvables dans nos contrées.
Celle dont on parle le plus est le cannabis. Son action sur le cerveau n’est vraiment comprise que depuis quelques années. En observant ses mécanismes, les scientifiques ont découvert un système dont personne ne soupçonnait l’existence. Leurs résultats, encore peu connus du grand public, devraient profondément modifier notre regard sur cette drogue et ouvrent des perspectives inédites sur de nouveaux traitements médicaux contre la douleur, l’obésité, l’anxiété ou encore la sclérose en plaques.
Le tabac est au top des drogues les plus consommées dans le monde. On sait aujourd’hui que la nicotine n’est pas la seule responsable de la dépendance au tabac, ses complices se trouvent parmi les quelques quatre mille composés chimiques dégagés par la fumée de cigarette.
Quant à l’alcool, l’autre challenger mondial en terme de consommation, les scientifiques le surnomment la drogue sale. Il s’insinue dans des dizaines de circuits du cerveau et y fait des dégâts considérables. Plusieurs gènes impliqués dans la vulnérabilité à l’alcoolisme ont pu être identifiés.
Utilisées pour des cérémonies rituelles, les plantes hallucinogènes sont sans doute les plus vieilles drogues du monde. Au XXe siècle, elles ont été détrônées par le LSD et l’ecstasy, pas forcément meilleures pour la santé.
Pour leur part, la cocaïne et les amphétamines ciblent le circuit du plaisir. L’étude de celui-ci a permis d’enrichir la compréhension de certains troubles, comme l’hyperactivité, que l’on traite à l’aide de médicaments proches des amphétamines.
Notre organisme fabrique ses propres drogues, un système antidouleur, essentiel à notre survie. L’opium et ses dérivés (la morphine et l’héroïne) utilisent ce système naturel. Attaqué par la drogue, le cerveau s’adapte. Il se désensibilise au plaisir et l’addiction s’installe. Certains tranquillisants entraînent eux aussi une accoutumance. Et cette dépendance n’est pas seulement physique : elle tend à devenir psychique et peut durer toute une vie.
Bien que toutes soient qualifiées de drogue, et sans faire de distinction entre drogue douce et drogue dure, certains de ces narcotiques sont utilisés pour soigner des troubles. Il n’en reste pas moins que la majorité de ces stupéfiants sont encore considérés comme tels et causent des dommages irréversibles au cerveau humain.