Ou pourquoi la solution n’est pas dans le carburant à l’éthanol…
L’éthanol est extrait de végétaux (cannes à sucre, blé, betterave, etc). Certains pays émergents voient déjà dans cet or vert une manne pour leur économie et misent beaucoup sur le développement des biocarburants en Europe pour exporter leur production… qui se traduit par des programmes de déforestation sauvage. Or, cette déforestation à grande échelle est l’use des causes majeures du réchauffement planétaire et certains scientifiques craignent déjà que le remède soit aujourd’hui pire que le mal. Ce problème, conjugué à un déséquilibre nourriture / carburant, est actuellement au cœur du débat. Le danger est réel. Ceci étant, l’éthanol n’est pas destiné à remplacer le pétrole et, en France, on estime qu’il ne pourra pas répondre à plus de 15% de nos besoins énergétiques. En revanche, c’est une énergie immédiatement disponible et renouvelable, dont l’emploi permet de retarder l’assèchement de la dernière goutte de pétrole (encore faut-il savoir quelles sont les réelles réserves de l’or noir). Ce délai permet dès lors d’allonger les périodes de développement des solutions plus propres (hybride, électrique, hydrogène). La filière de production de l’éthanol travaille aussi sur un procédé qui permettra de l’extraire à partir de la cellulose des déchets végétaux (tiges, branches, pailles, etc) et non plus de la graine ou de la racine qui resteront destinées à l’alimentation.