Né en 1977, l’Américain Abdirahman Abdi est un athlète de 44 ans sélectionné pour les Jeux Olympiques de Tokyo. Loin d’être gêné par son âge, voici comme il se prépare à cette compétition dans sa discipline, l’athlétisme.
« Je passe une grande partie de ma préparation en Éthiopie. Là-bas, je n’ai aucune obligation. J’ai juste à courir. La journée se résume à : courir, faire la sieste, manger, courir, re-manger puis dormir. Rien d’autre. Il n’y a aucune vie sociale ici quand tu es athlète pro. En novembre, j’ai coupé l’entraînement pendant 1,5 mois. Parfois, le corps a besoin d’une pause. Quand tu ne t’en rends pas compte, ton corps te le rappelle et tu te blesse. Je fais toujours attention de m’entraîner suffisamment mais de ne pas en faire trop. Ça devient contre-productif lorsque le corps n’arrive plus à assimiler l’entraînement. Je n’ai aucun mal à couper un ou deux jours même lorsque je suis en pleine préparation intensive de mon marathon. Si mon corps en a besoin, je lui donne. La sortie longue est la base de ma préparation marathon. Pendant les neufs premières semaines, j’ai une sortie longue hebdomadaire de 30 à 40 kilomètres. Lorsque que j’approche du marathon, je réduis à 28 kilomètres maximum. En général, l’allure est entre 3:15 et 3:25/km. Alors qu’en course, je suis aux alentours de 3:03/km. L’allure de la sortie longue est suffisante pour moi. Je sais que je pourrai aller plus vite, mais ce n’est pas nécessaire. J’essaye de conserver mon énergie pour les séances suivantes qui sont tout aussi importantes et de ne pas rendre les entraînements plus difficiles qu’ils ne le sont déjà. »